Le pied des bovins se caractérise à la fois par sa solidité et ses faiblesses donc sa fragilisation possible.
Certaines parties anatomiques sont plus vulnérables que d’autres et se lèsent donc plus facilement.
C’est le cas :
- Globalement pour l’onglon postéro externe (PE), qui subit des surcharges plus importantes (en statique et en mouvement)
Répartition des charges en fonction des onglons (Schilliger D, Nuss K., 2012)
- De la zone typique de la sole
La zone postéro-médiane (zone interne et arrière de la sole) est plus facilement compressée pour deux raisons prédisposantes (voir schéma ci-dessous) :
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- La 3e phalange présente une petite proéminence osseuse qui réduit l’espace entre l’os et la corne de la sole.
- La 3e phalange y est moins fixe et bascule légèrement à chaque fois que la vache pose son onglon. Dans cette partie cependant, le pododerme est protégé par le coussinet plantaire (en savoir plus ici).
Anatomie de la 3e phalange et zone typique de la sole (M. Delacroix, inspiré de S. Mason)
- De la ligne blanche constituée d’une corne souple fragile faisant la jonction entre la sole souple et la muraille très solide.
© Jean Prodhomme
- Pour la pince très solide qui devient très vulnérable si elle est lésée (ici, entouré en bleu).
La pince est d’ailleurs fortement sollicitée au moment du lever de l’animal :
© Alban Charrette
© Alban Charrette
© Alban Charrette
© Alban Charrette
Forte sollicitation de la pince au moment du lever de l’animal
Les onglons sont des structures relativement fines et petites compte tenu des charges et contraintes supportées. L’ensemble de ces contraintes sont résumées dans le schéma 5 Leur conception est telle que cela résiste. Les conditions de l’élevage moderne ont tendance à aggraver les contraintes. Les zones naturellement fragiles cèdent alors.
Les gestes de parage doivent tenir compte de ces notions et donc être techniques, rigoureux et délicats.
Facteurs contribuant à augmenter la contrainte sur le pododerme de la sole (M. Delacroix, inspiré de S. Mason).