Boiteries des bovins

Boiteries des bovins

Prendre soin des pieds
des vaches au quotidien !

Importance relative des facteurs de risque de boiterie à investiguer selon la maladie diagnostiquée ou la sévérité des lésions  (guide « Maîtrise des boiteries dans les troupeaux bovins laitiers », UMT Maitrise de la Santé des troupeaux bovins, 2014 en savoir plus).

Maladies podales
Nature du facteur de risque Fourbure Fourchet Mortellaro
Sous détection des boiteries ou méconnaissance des lésions Majeur Majeur Majeur
Mesures de prévention absentes ou inadaptées Secondaire Majeur Majeur
Traitements absents ou inadaptés Majeur Majeur Majeur

 

 

Détection des boiteries

La sous détection des boiteries dans l’élevage engendre une prise en charge tardive des lésions, d’où une aggravation potentielle de ces dernières. Il est à noter que l’ulcère de la sole, lésion grave, ne fait, au départ, que légèrement boiter l’animal, alors que sa prise en charge doit être rapide. En cas de présence de la maladie de Mortellaro dans l’élevage, l’absence de détection régulière des lésions et de désinfection collective des pieds feront « flamber » la maladie.

Reconnaissance des lésions

La méconnaissance des lésions risque d’engendrer la mise en place d’un traitement inadapté, d’où l’aggravation de ces dernières.

 

Parage préventif

L’absence de parage préventif dans le troupeau peut engendrer des complications ou la non détection de problèmes qui risquent ainsi de persister.

 

Hygiène des sols

Si celle-ci n’est pas maîtrisée, le développement d’agents pathogènes dans l’exploitation va favoriser la prolifération de boiteries d’origine infectieuse au sein du troupeau telles que Mortellaro et fourchet. Il est donc important de veiller à la propreté des logettes, des aires de circulation, de l’aire d’attente de la salle de traite ou de robot de traite, du couloir de sortie de traite, des passages entre logettes, des sorties de bâtiments, etc… c’est-à-dire de tous les endroits où les animaux posent les pieds.

Plusieurs techniques sont envisageables, à adapter en fonction des élevages, tel que le raclage automatique. Il est à noter que le raclage doit être adapté à la conduite d’élevage pour être efficace. En effet, un raclage peut être fait 10 fois par jour mais ne servira à rien s’il provoque la formation de « tas » d’excréments dans lesquels les animaux vont marcher. De même, il faudra prêter attention aux zones d’humidité excessive dans le bâtiment, pouvant par exemple être créé par la fuite d’un abreuvoir, l’évacuation de produit de pédiluves ou des zones de stagnation des animaux où bouses et urine peuvent se cumuler (ex : devant les robots).Des zones de surdensité dans le bâtiment peuvent également être des lieux de diffusion des pathogènes.

Aire d'exercice sale, risque sanitaire

© Alban Charrette

Aire d’exercice sale présentant un risque sanitaire

 

Vigilance lors de l’introduction de nouveaux animaux dans le troupeau

L’achat d’animaux et le regroupement des troupeaux sont également des facteurs de risque potentiels. C’est une étape délicate. Il faut par exemple veiller à regarder la présence éventuelle de dermatite digitée, faire attention à l’état des animaux introduits, réformer des animaux porteurs et bien gérer les nouveaux animaux.

Auteurs : T. Aubineau, B. Dassé, A. Duvauchelle Waché, F. Gervais, M. Martin
Facteurs de risque liés à l’animal >