La base du parage s’apprend d’abord avec le couteau anglais et la pince coupe-onglon. Ces outils permettent au novice de bien connaître le pied, sa matière, sa forme. Une fois ce temps maitrisé, on apprend à se servir de la meuleuse électrique. Même dans ce cas une finition du parage au couteau anglais est nécessaire.
- Un couteau anglais* droit ou gauche (selon que l’on est droitier ou gaucher). Le matériel doit être parfaitement aiguisé, régulièrement (toutes les 2 à 10 vaches en moyenne) et uniquement sur la face interne concave. C’est la condition indispensable à la réalisation d’un travail précis, rapide, sans fatigue excessive. La rénette doit couper comme une lame de rasoir. Pour ce faire il faut utiliser un touret à deux disques abrasifs dont l’un est en caoutchouc avec de la silice. Le tour est installé de telle façon que le sens de rotation du disque vu de dessus est à l’opposé de l’opérateur. Personne ne doit se trouver en face. L’opérateur doit porter des lunettes de protection.
* aussi appelé rénette - Une pince coupe-onglon. Il est conseillé d’utiliser une pince de maréchalerie, légère et maniable d’une seule main.
- Une mesure de 8,5 cm pour la longueur de la muraille pour le pareur novice
- Un rogne-pied électrique (meuleuse) réservé aux pareurs expérimentés. Les outils coupant sont à préférer aux outils qui rappent. Ces derniers font des surfaces plus grossières et ont tendance à chauffer la corne.
Attention: l’utilisation de matériel électrique impose un maximum de sécurité et de vigilance. Il faut éviter que les fils traînent par terre. Un disjoncteur portatif de 30 milliampères sur la prise de courant est une bonne protection. Il faut prévenir l’entourage des projections éventuellement dangereuses. Le port de lunettes de protection est obligatoire. Le port de gants est indispensable (gants en kevlar – niveau de protection à la coupure n° 5).
Téléchargez la fiche matériel pour avoir le détail sur les outils nécessaires au parage fonctionnel
Parer en sécurité et efficacement nécessite d’adopter une position de travail et des gestes adéquats qui ne sont pas, a priori, évidents ou habituels.
Pour voir comment utiliser la rénette, consultez la section « Pour aller plus loin ».
Pour aller plus loin ↴
La lame se compose de 4 parties :
- Le talon présent sur une rénette neuve qu’on fait disparaître par affutage lors de la 1ère mise en service afin d’allonger le plat de la lame jusqu’au manche. Cette opération a pour objectif d’optimiser l’utilisation de la force exercée par l’opérateur pour couper la corne.
- Le plat est utilisé pour rendre la sole des onglons plate et perpendiculaire à l’axe du membre
- La courbure sert à faire le creux axial et à enlever la corne autour des lésions
- La gorge permet d’enlever la corne autour des lésions, dans les zones du pied souvent difficiles d’accès
© Jean Prodhomme
La lame de la rénette ne s’affute obligatoirement que d’un seul côté (face concave). L’autre face doit rester parfaitement plate. Ainsi, la coupe bien à plat de la corne est largement facilitée.
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Rénette en fin d’affutage. On aperçoit le morfil qui reste à enlever.
Lorsque le membre postérieur est pris par le jarret, l’opérateur doit se positionner dos à l’animal, placé à côté du membre : meilleure position pour éviter les coups. De plus, cette position permet de mieux apprécier le travail à réaliser (évaluation des hauteurs et des plats par rapport à l’axe du membre).
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Position de travail à rechercher : meilleure vision du travail à réaliser, position de sécurité.
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Position de travail plus risquée : l’animal peut allonger brutalement le membre et percuter l’épaule ou la tête de l’opérateur.
La lame de rénette ne coupe que d’un seul côté. Il y a donc des rénettes de gaucher et des rénettes de droitier. Les gestes et la position des mains sont inversés.
Quelle que soit la main employée, la rénette est maniée soit en la poussant soit en la tirant, et ceci en fonction de l’onglon sur lequel on taille.
La main qui tient l’onglon paré est toujours placé derrière la lame (ne pas se couper). Son positionnement dépend de l’action : pousser ou tirer la rénette.
Réalisation des étapes 4 et 5 à la rénette
On utilise la partie plate de la lame de la rénette pour enlever judicieusement la corne de la muraille et de la sole afin d’obtenir une surface plate et perpendiculaire à l’axe du membre.
- En poussant la rénette
© Jean Prodhomme
Onglon externe du postérieur droit taillé par un droitier.
© Jean Prodhomme
La rénette est tenue par la main droite (droitier), le poignet est bloqué. La main gauche qui tient l’onglon paré est positionnée au niveau de la couronne : le pouce au-dessus du talon, les autres doigts sous l’onglon, légèrement descendus.
La rénette est tenue par la main droite (droitier), le poignet est bloqué. La main gauche est placée sur la main qui tient le couteau.
Dans cette situation, le membre de l’animal est en appui sur la hanche et le bassin de l’opérateur.
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Onglon externe du postérieur droit taillé par un droitier.
- En tirant la rénette
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Onglon interne du postérieur droit taillé par un droitier.
La rénette est tenue par la main droite (droitier), le poignet est bloqué.
La main gauche tient fermement l’onglon paré par la pince.
© Jean Prodhomme
Onglon interne du postérieur gauche taillé par un droitier.
La rénette est tenue par la main droite (droitier), le poignet est bloqué.
La main gauche qui tient l’onglon paré est positionnée au niveau de la couronne : le pouce au-dessus du talon, les autres doigts sous l’onglon, légèrement descendus.
Réalisation de l’étape 6 : le creux axial
- L’opérateur exécute un mouvement de bascule du poignet en tirant la rénette
© Jean Prodhomme
Les mouvements de bascule du poignet de la main qui tient la rénette sont importants si on veut éviter de blesser l’animal.
© Jean Prodhomme
La main qui maintient le pied tient l’onglon paré entre le pouce et l’index, les 3 autres doigts écartent le 2 éme onglon pour libérer l’accès entre les 2 onglons et sécuriser les doigts.
- L’opérateur exécute un mouvement de bascule du poignet en poussant la rénette
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