Lever un postérieur
Le postérieur peut être levé avec une prise par le jarret ou par le paturon (certains systèmes associent les 2). En savoir plus sur les dispositifs pour lever les pieds
Ces 2 prises impliquent une position par rapport à l’animal et une prise en main différentes pour l’opérateur.
La prise par le jarret est le système le plus adapté à l’anatomie fonctionnelle de l’animal. Celle-ci lui offre un meilleur équilibre et moins de contraintes.
Lever un postérieur avec une prise par le jarret
Le jarret doit être levé verticalement, jusqu’à une position confortable pour l’animal. Cette position est atteinte lorsque la pointe du jarret se situe à un travers de main en dessous de la pointe des fesses. Elle doit être atteinte le plus rapidement possible afin que la vache retrouve son équilibre au plus vite.
Si le jarret est trop tiré vers l’arrière, la vache est déséquilibrée (voir ci-dessous). Attention aux gabarits différents entre vaches : le système doit pouvoir s’adapter un minimum.
Levage du postérieur par le jarret : à gauche : levage correct ; à droite : jarret trop tiré vers l’arrière mais reste acceptable (mauvais positionnement de la potence ou gabarit trop petit). Source : I. Delaunay. Lorsqu’une sangle est utilisée pour lever le pied, il n’est pas nécessaire de serrer le jarret. Cela ne permet pas une meilleure contention et risque d’ankyloser et de blesser le jarret. De plus, il faut faire attention à ne pas coincer un trayon entre la sangle et le jarret (risque de lésions au moment du lever). Le système de levage des pieds doit se défaire facilement en cas de chute de l’animal : la corde qui soulève le pied et le mousqueton qui tiennent la sangle doivent pouvoir être enlevés facilement. Lever un postérieur avec une prise par le paturon La prise par le paturon déséquilibre plus la vache. Deux sangles ventrales sont donc obligatoires. En cas de chute, une vache non sanglée risque des traumatismes graves. Les systèmes combinés Ils combinent la prise par le jarret et le paturon (pour limiter les mouvements du pied). Ils sont plus longs à mettre en place et moins rapides à détacher en cas de chute à l’animal. L’utilisation de 2 sangles ventrales est obligatoire. Lever un antérieur Il est plus aisé de lever les antérieurs avec une cage. Dans les cages, la sous ventrière est indispensable. Elle facilite le lever du pied et maintient mieux la vache en équilibre. Il y existe deux supports : soit l’antérieur est posé sur un support (photo de gauche), soit il est tiré dans une gouttière (photo de droite). L’antérieur est levé par différents systèmes : à la main à l’aide d’une corde ou via des systèmes motorisés. Conduite à tenir en cas de chute de la vache dans une cage de contention Vache à genou. On descend la sangle ventrale jusqu’en bas. On vérifie qu’aucun système de blocage à l’arrière ne pousse la vache vers la porte avant et l’empêche de se relever (haillon arrière trop serré, chaîne trop tendue). La vache peut alors se relever si elle a suffisamment d’espace dans la cage. Vache couchée.
Le pied est détaché rapidement (rapidité d’action permise par les mousquetons). On vérifie que le cornadis ne gêne pas la respiration. On desserre le haillon ou la chaine placé à l’arrière de la vache.
Même procédure que pour la vache à genou. On vérifiera particulièrement que les 4 membres sont bien sous la vache afin de lui permettre de se relever.