Quelques structures internes à l’onglon sont à connaître :
le pododerme, qui contient les nerfs et les vaisseaux sanguins apportant l’oxygène et les nutriments pour la formation de la corne notamment ;
la 3e phalange(dernier os du pied), qui reçoit le poids du corps et le transfère à la boîte cornée, induisant le mouvement de l’onglon ;
les structures de maintien de la 3e phalange dans la boite cornée : l’appareil de suspension de la 3e phalange(ou appareil suspenseur du doigt), les ligaments et les coussinets plantaires. Pour en savoir plus : anatomie fonctionnelle.
Schéma 1 : Anatomie interne de l’onglon (M. Delacroix, inspiré de S. Mason)
Le pied est une structure solide
mais facilement « fragilisable »
L’onglon présente une fragilité en différents points :
L’épaisseur de la sole n’est que d’un centimètre environ.
Les tissus internes à l’onglon (os, articulations, tendons, ligaments, etc.) ne sont donc qu’à un centimètre du sol, source potentielle d’agressions physique, chimique et biologique. Ces tissus internes sont très sensibles et guérissent très difficilement lorsqu’ils sont infectés.
L’espace entre l’os et la corne est très réduit et c’est pourtant là que se concentrent essentiellement :
les vaisseaux sanguins, réseau très dense, qui apportent les nutriments pour fabriquer la corne,
les nerfs,
le pododerme, couche très fine de cellules, où se fabrique la corne en continu à raison d’environ 0,5 cm de corne par mois,
le coussinet plantaire, organe amortisseur.
Ces tissus peuvent être facilement coincés entre l’os et la corne et plus particulièrement sous la partie postérieure et médiale de P3 (proéminence osseuse indiquée sur le schéma). Cette zone est appelée « zone typique de la sole » (voir les zones fragiles du pied).
La 3ème phalange est maintenue dans sa position spatiale adéquate par des fibres de collagène (sorte de cordage de protéines) qui la suspendent à la muraille et par les coussinets plantaires qui la soutiennent. Une faiblesse de l’un ou l’autre de ces deux dispositifs peut changer la position de la 3ème phalange, comprimer l’espace entre l’os et la corne et altérer les tissus (en savoir plus : anatomie fonctionnelle).
D’après Schilliger D, Nuss K. Principes du parage des onglons des bovins – en tenant compte de l’anatomie et de la biomécanique.
Film éducatif. Zürich: Clinique des ruminants, Vetsuisse faculté, Université de Zurich, 2012.