A l’avant et sur le côté externe de l’onglon (partie abaxiale), le dernier os du pied (la 3e phalange) et la corne de la muraille sont solidaires grâce aux fibres de collagène et à un système lamellaire développé.
Des fibres de collagène à la surface de la 3e phalange sont ancrées dans des lamelles du pododerme qui, elles mêmes, s’intercalent dans des lamelles présentes sur la muraille (pour aller plus loin). La qualité de ces fibres de collagène est cruciale pour garantir un bon maintien de la 3e phalange .
Schéma 1 : Liaison entre la 3e phalange et l’onglon (M. Delacroix, inspiré de Toussaint Raven, 1992)
Le mouvement de l’onglon
Pour l’impulsion, la 3ème phalange (P3) et l’onglon doivent être parfaitement solidaires pour une mise en mouvement franche et efficace. D’où la présence du système lamellaire tout autour de la 3ème phalange en pince.
Par contre, quand la vache pose son onglon par le talon, il faut amortir le mouvement : la 3ème phalange , moins solidaire dans sa partie postérieure et médiale de l’onglon, bouge donc légèrement (flèche bleue sur le schéma 1) et contribue à l’amortissement du mouvement.
Dans certaines conditions, le pododerme dans cette zone peut donc être plus compressé dans cette zone, d’autant plus que l’espace entre la 3ème phalange et la corne de la sole est naturellement réduit.
Le pied est une structure solide
mais facilement « fragilisable »
Les lamelles du pied s’insèrent dans les lamelles de la muraille (source : Blowey, 2008)